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CADEREAU : un programme de lutte contre les inondations

L’actualité des travaux du Cadereau d'Uzès

Depuis janvier 2018, conformément à la loi, la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI) sont devenues une compétence de Nîmes Métropole. Concernant l’important dispositif déployé au travers du Programme d’actions de prévention des inondations de Nîmes, plus connu sous le nom de PAPI, une nouvelle organisation est en place.

En quoi consiste cette nouvelle répartition?

Elle est liée à la création d’une nouvelle compétence dans le champ des agglomérations, intitulée “GEMAPI”.

La loi NOTRE l’a rendue obligatoire au 1er janvier 2018. Depuis cette date, Nîmes Métropole est devenue le maître d’ouvrage du programme Cadereau et donc de toutes les opérations d’études, de travaux et d’entretien des cadereaux. Comme le PAPI Nîmes est lié à une convention signée avec l’État en 2015, le financement de ce volet incombe désormais à l’agglomération Nîmes Métropole au travers d’un budget annexe intitulé “Grand cycle de l’eau”. Ainsi, l’agglomération financera environ 45% des travaux de lutte contre les inondations à Nîmes, le reste étant subventionné notamment par l’Etat et la Région et cela jusqu’en 2020, date d’achèvement prévue du PAPI Nîmes en cours. 

Que deviennent les autres volets du programme?

La Ville de Nîmes conserve :

- la gestion des crises,

- la surveillance en temps réel Espada (Evaluation et Suivi des Précipitations en Agglomération pour Devancer l’Alerte),

- le dossier des délocalisations pour les biens les plus vulnérables qu’il convient de démolir. 

Pour ces actions, la Ville conserve donc un budget annexe “Cadereau”. 

PAPI II : un programme d'actions de 102 millions d'euros

Le projet cadereau : des travaux d'envergure pour sécuriser la Ville.

Depuis plus de 20 ans, un vaste plan d’actions est mis en œuvre pour réduire l'impact des pluies torrentielles sur le territoire de Nîmes et diminuer les conséquences pour les personnes, les biens, les activités économiques et l’environnement.

Ce programme, long et couteux, nécessite la succession de plusieurs Programmes d'Actions de Prévention des Inondations (PAPI). Elaborés par la Ville avec ses partenaires ils permettent d’augmenter significativement les capacités des 6 cadereaux (ou bassins versants)de la ville, pour affronter un événement semblable à celui de 2005. Il s’agissait là d’un phénomène récurrent, moins catastrophique que l’épisode de 1988, et contre lequel il est possible de se prémunir. 

  • Le premier, contracté sur la période 2007-2014, faisait suite au Plan de Protection contre les Inondations (PPCI) mis en place au lendemain de l’inondation historique de 1988. Il a permis de mobiliser plus de 100 M€ dont plus du tiers financé par l’État pour transformer la capacité du cadereau d’Alès, et protéger la partie ouest de la ville.
  •  En 2015, la Ville signait avec ses partenaires un second PAPI (2015-2020), mobilisant à nouveau 102 millions d’€ pour développer les mesures de prévention en matière de connaissance, d'alerte, de culture du risque, de réduction de la vulnérabilité, mais aussi pour compléter le programme d’aménagement structurel en augmentant la capacité du cadereau d’Uzès pour mener une action déterminante sur l’Est de la ville. 

Cette vision ambitieuse de prévention et de protection contre les inondations a permis à la ville de Nîmes de devenir une référence mondiale en la matière.

Plus d'infos sur la prévention des risques auprès des habitants

Un climat propice aux inondations

Un climat propice aux inondations

Le climat languedocien est constitué de contrastes alternant de longues périodes de sécheresse et d’intenses épisodes pluvieux : c’est la première raison des débordements à répétition qui dévalent sur un sol saturé. Nîmes, la ville aux 7 collines, s’est de surcroit développée au pied de petits bassins versants, qui, lors de fortes pluies, concentrent vers la ville les eaux de ruissellement en provenance du plateau calcaire des garrigues qui domine la ville.

Occasionnellement, les cadereaux, qui canalisent l’écoulement des eaux de pluie peuvent se transformer en cours d’eau temporaires. Depuis le XIVe siècle, Nîmes connait en moyenne 5 à 8 inondations par siècle qui peuvent engendrer des dégâts notables.

Un programme d'action énergique

Un programme d'action énergique

PAPI II vise à :

  • améliorer la connaissance et la conscience du risque auprès des habitants
  • surveiller, prévoir des crues et inondations avec le dispositif ESPADA pour alerter les habitants en cas d’inondation.
  • utiliser des dispositifs d’alerte et gestion de crise
  • prendre en compte le risque inondation dans l’urbanisme.
  • des actions de réduction de la vulnérabilité des biens et des personnes avec des audits et des subventions accordées aux habitants pour investir dans des dispositifs de protection (Nim’alabri)

PAPI (2007-2014)

PAPI (2007-2014)

Le PAPI I (2007-2014) a permis d’augmenter largement la capacité du cadereau d’Alès en zone urbaine dense.

A partir de son entonnement au cimetière protestant jusqu’au stade des Costières, sa capacité a été largement augmentée, passant de 25 à 120 m3/s. Les canalisations atteignent des dimensions de 6m sur 3 sous l’avenue de la Liberté.

Le chantier d’élargissement en amont du  cimetière protestant jusqu’à l’ouvrage sous la rue de la Gaffone est également achevé. La capacité hydraulique sur cette zone cruciale de convergence, crée un cadre de 5 m de large et 3 m de haut sous le parking du commerce Super U, une zone d’engouffrement en amont de celui-ci et un recalibrage du cadereau à ciel ouvert en aval. Le cadereau est désormais en mesure d’accueillir un débit de plus de 56 m3/s contre 40 m3/s auparavant. .

Les habitations les plus vulnérables, dans le lit du cadereau, ont été identifiées : la Ville a procédé à 70 diagnostics, proposé un rachat à 42 propriétaires dans le cadre du fonds Barnier (fonds de prévention des risques naturels majeurs

Enfin, le nouveau bassin du Mas Neuf limite l’arrivée des eaux sur l’aval et la Combe des Oiseaux a été détournée sur le bassin des Romarins.

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