La Ville compte sept espaces naturels soit plus de 1000 hectares. Durant le confinement, les agents du pôle biodiversité ont débuté un grand inventaire de la faune et de la flore nîmoise. Julie Chauvin, chef du pôle biodiversité de la Vilel de Nîmes présente l'inventaire et précise : "- On est quatre personnes différentes à avoir des compétences sur la faune et la flore. Puisque toutes les animations et puis tout les évènements ont été annulés du coup on en a profité pour se rabattre sur des inventaires naturalistes plus précis. On a choisi différents sites donc l'ensemble des espaces naturels de la ville et également quelques espaces verts pour inventorier le plus d'espèces possibles globalement. Cela va nous permettre de voir les zones qui vaudrait mieux éviter pour des projets d'urbanisme, les zones qui seraient intéressantes à restaurer aussi, qui du coup après pourront être choisies dans le cadre après de mesures compensatoires. C'est-ce qui intervient quand on a un impact, en fait, sur la faune et la flore suitre à la construction d'un projet. Tiffany, éducatrice nature et ornithologue du pôle biodiversité à la Ville de Nîmes précise : "- Cela permet de voir l'évolution des populations d'années en années et de pouvoir aussi mieux protéger, c'est en connaissant mieux les espèces présentes qu'on peut mieux protéger leur habitat, leur ressource alimentaire. Donc c'est vraiment de la connaissance pour de la protection pur et dur et mettre en place éventuellement des actions de protection et de gestion par la suite." Julie reprend : "- Selon le protocole stock EPS, on doit faire minimum 10 points jusqu'à 10 heures maximum. Ma collègue a placé des points sur différents types d'habitats, de grands habitats pour pouvoir essayer de recenser un maximum d'espèces différentes. On a pas mal de milieu différents, des milieux ouverts, des milieux fermés, de la garrigue, de la forêt, plus de prairie et donc sur chaque point on doit faire 5 minutes de point d'écoute où là je relève justement tous les chants et tout ce que j'observe comme espèce, comme individu même." Aurélien de la Ville de Nîmes, qui suit l'espace Terres de Rouvière et de sa flore explique : "- Cet inventaire nous servira à mieux déterminer les zones d'habitats et il nous permet aussi d'identifier les plantes invasives, exotiques et aussi à identifier donc des plantes éventuellement protégées. Ce qui est important pour déterminer un genre et une espèce, c'est d'attendre la floraison quand on a un doute ou quand on ne connaît pas la fleur, l'idéal c'est vraiment de déterminer déjà la famille." Muni d'un appareil photo, il explique la prise de vue en cours devant un massif floral : "Là par exemple on voit qu'on est déjà chez les fabacées. Et ensuite ce qui nous permettra d'affiner nos recherches - donc ce qui est super important c'est d'avoir la fleur, voire le fruit, pour bien déterminer un genre, une espèce précise." Julie poursuit : "- On regarde en restant le plus possible sur le bord des cours d'eau, sans abîmer la végétation qu'il y a autour et puis on regarde si en fait il y a des des têtards de différentes espèces d'amphibiens. Il y en a qui sont encore petits où on voit pas encore leurs pattes qui sortent et puis il y en a certains avec déjà les pattes arrières qui sont sorties. Et donc à partir de ce stade-là on va pouvoir les différencier et savoir si c'est du crapaud épineux ou alors plutôt du crapaud calamite donc ça c'est deux espèces différentes qu'on peut trouver dans des petits ruisseaux comme ça. On va chercher aussi en fait sur ces cours d'eau si on trouve des libellules. Les libellules il y en a beaucoup qui sont en voie de disparition, du coup c'est assez important de les protéger et de protéger leur milieu surtout." Aurélien complète : "- Donc il y a au moins 5 ou 6 variétés de formes. Il y a beaucoup de ce qu'on appelle Palures épines du Christ, cet arbriseau très piquant. Il y a beaucoup de genêts spartier, genêts d'Espagne. Donc ça c'est des plantes très très communes ; Je fais des photos, je fais mes observations, je prends des notes, et par la suite, au bureau, j'affine mes recherches pour determiner les genres et espèces." Tiffany ajoute : "- On a entendu ce matin pas mal l'alouette Lulu, on va avoir des merles, des bruants, le pouillot de Bonelli que l'on a bien entendu, bien vu et c'est surtout au chant qu'on va reconnaître, c'est surtout à l'oreille qu'on va reconnaître les différents individus parce que très souvent ils sont très cachés, on ne les voit pas forcément. Donc le chant, ça va être des chants très mélodieux qui sont le chant territorial mais on a aussi toute la gamme des cris, des cris de contact, d'alerte qui peuvent aussi nous aider à reconnaître les espèces." Julie souligne : "Il y a eu pas mal d'études qui ont montré que sur les 30 dernières années on a perdu un tiers de nos oiseaux urbains et aussi des campagnes, des milieux agricoles plutôt. En fait, la biodiversité c'est la diversité de l'ensemble des êtres vivants mais aussi de toutes les interactions qu'il y a entre eux et c'est grâce à ces interactions qu'on va pouvoir nous survivre aussi derrière." Tiffany reprend : "La première cause de disparition des espèces c'est la perte de l'habitat, c'est pour ça que maintenant la protection des espèces ça passe aussi par les espaces, par les habitats, ça c'est très très important. Il y a de plus en plus de programme de science participative et vous pouvez très bien vous aussi observer les espèces que vous rencontrez, les noter et puis après les enregistrer sur une base de données sur internet. Donc tous à notre échelle on peut participer à ce type d'inventaire. Donc ça c'est chouette.