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Nîmes éco-responsable

Ecole Pauline Kergomard (ouverte en septembre 2016)

Depuis 2010, avec son plan Climat Energie, la Ville s’est attaquée à des objectifs efficaces de réduction des gaz à effet de serre et d’utilisation intelligente de l’énergie afin de limiter l’impact du réchauffement climatique.
A la clé, des mesures d’éco-construction pour les nouveaux bâtiments, des investissements pour réduire la facture énergétique dans les bâtiments et équipements communaux et la part croissante de l’énergie renouvelable dans le fonctionnement de la ville.

Des bâtiments publics rénovés, des constructions bien pensées

Carré d’Art, Musée des Beaux-Arts et Pablo Neruda

Abaisser la consommation d’énergie dans les bâtiments publics implique des méthodes de rénovation et d’entretien performants. Pour les sites les plus complexes, comme Carré d’Art, le Musée des Beaux-Arts et le centre Pablo Neruda, la mission de rénovation et d’entretien a étéconfiée à un opérateur qui doit obtenir un résultat chiffré d’au moins 37% de réduction énergétique pour un budget total de 4,7 M d’€ sur 6 ans, le contrat d’exploitation se poursuivant jusqu’en 2022. Si l’objectif n’est pas atteint, le prestataire se verra appliquer des pénalités correspondant aux économies non réalisées chaque année.

Ces sites importants, de conception différente, ont le même défaut : ils présentent des déperditions d’énergie ou des défauts d’isolation complexes, ils sont particulièrement énergivores.

En 2017, les travaux démarrent à Carré d’Art : remplacement du système de climatisation, des tours de refroidissement, pose d’un ouvrant sur la verrière notamment simultanément aux travaux de requalification des espaces de la bibliothèque.

En 2018, c'est au tour du musée des Beaux-Arts où il est important de protéger les œuvres de l’humidité : changement des menuiseries et mise en place d’un système permettant à la fois de chauffer certaines zones et de climatiser d’autres espaces pour contrôler l’hygrométrie.

Enfin, en 2019, d'importants travaux d'isolation sont programmés à Pablo Neruda. L’occasion de revoir l’aspect extérieur du bâtiment, dont toute la façade doit être refaite.

Musée des Beaux Arts

Des équipements plus performants
Dix autres sites municipaux, plus simples à traiter, doivent faire l’objet d’un contrat analogue. 8 écoles sont concernées : Paul Langevin, Gustave Courbet, la Cigale, Carmel, Faucher, Jean-Jacques Rousseau, la Gazelle et Jean Jaurès, ainsi que la crèche Delon Soubeyran et le centre social Simone Veil. L’économie d’énergie attendue est de 37 %, pour un investissement de 5 M d’€ de travaux (étalés de 2017 à 2023).

Des constructions intelligentes
Ces dernières années, la Ville a accentué ses exigences en ne construisant que des écoles labellisées Bâtiment Durable Méditerranéen et Bâtiment Basse Consommation. C’est le cas de l’extension de l’école de Courbessac, de la maternelle Pauline Kergomard inaugurés aux rentrées scolaires 2015 et 2016. Le futur pôle éducatif du Mas de Teste sera le premier équipement à énergie positive de la commune : sa production d’énergie sera supérieure à sa consommation. L’éco-quartier Hoche, en cours de réalisation, a reçu la Marianne d’Or du développement durable du Conseil constitutionnel. Toutes les nouvelles constructions sont soumises au référentiel de construction durable de la Ville pour une opération d’aménagement exemplaire qui prend en compte les enjeux démographiques de demain tout en respectant les paysages urbains et en préservant les ressources.
Le musée de la Romanité utilisera plusieurs sources d’énergies renouvelables : géothermie, panneaux solaires, isolation poussée, éclairages basse consommation… Au final, la consommation attendue est bien inférieure aux normes en vigueur.

Le chauffage urbain à énergie renouvelable

Un réseau raccordé à l’incinérateur de déchets ménagers

Le réseau de chauffage urbain fournit la chaleur et l’eau chaude sanitaire aux immeubles des quartiers Pissevin et Valdegour (22 000 habitants), au Centre Hospitalier Universitaire Carémeau et à plusieurs équipements publics.
En 2013, la Ville signait un contrat de délégation de service public avec la filiale Nimergie pour se raccorder à l’incinérateur de déchets ménagers qui produit une énergie renouvelable et assure 56% des consommations de chauffage et d’eau sanitaire. Les émissions de CO2 ont été réduites de 16 000 tonnes et le tarif moyen a baissé de 30% du fait de l’utilisation de cette énergie renouvelable.

Une énergie vertueuse, écologique et sociale

Nîmes a reçu le 6 décembre 2016 le prix éco réseau de l’association Amorce, représentant les professionnels des réseaux de chaleur renouvelables, qui récompense les réseaux d’énergie vertueux sur le plan environnemental.

L’Etat vient de reconnaitre ce dispositif de recyclage de l’énergie certifié ISO 50 001 qui permet la vente de Certificats d’Economie d’Energie (CEE *) pour un montant de 5,2 M€. Cette recette permet en partie d’amortir et de poursuivre les investissements pour mettre en place les 5 km de ce réseau innovant effectués par Nimergie et, pour 2,6 M€, de bénéficier directement aux usagers de la chaufferie de Nîmes ouest, raccordée au réseau et faire baisser leur facture, luttant ainsi contre la précarité énergétique.

Depuis février 2017, une unité de co-génération au gaz complète le réseau. Son principe consiste, en brûlant du gaz, à produire simultanément de la chaleur qui est injectée dans le réseau et de l’électricité vendue à EDF.  Cela permet de porter à 55% le pourcentage d’énergie recyclée sur le total nécessaire au fonctionnement du chauffage urbain. Dans le même temps, les abonnés du réseau voient leur facture baisser à nouveau de 10%. Cette nouvelle installation attenante à la chaufferie un moyen de production supplémentaire vertueux à haute performance énergétique.

* Les CEE consistent en une reconnaissance par l’Etat de travaux d’économies d’énergies. Ils peuvent être vendus à des producteurs d’énergie, qui doivent respecter, en fonction de leurs volumes de ventes la détention d'un montant de CEE équivalent à leurs obligations, sous peine d’amende.

Un éclairage public plus écologique

Les dépenses d’éclairage public et de feux de signalisation font elles aussi l’objet d’un contrat de performance énergétique depuis le mois de septembre 2016. La société gestionnaire, Bouygues énergies services, a proposé une solution technique pour atteindre un objectif graduel : -19 % de dépenses d’énergies d’ici 2019, - 56 % d’ici 2023 et – 60 % d’ici 2024, sur un périmètre déterminé de Nîmes représentant 86 % du parc.

Un parc rajeuni et connecté
En utilisant un éclairage à led ou cosmowhite de dernière génération, durable, moins diffus, moins puissant tout en étant plus efficace, l’engagement devra être tenu par un remplacement progressif des mobiliers, pour un investissement de 8 M€. Les lampes obsolètes (vapeur de mercure ou de type boule) seront supprimées. Le parc sera ainsi rajeuni, avec 22 356 points lumineux à rénover en 8 ans, soit 86 % du parc. Des solutions innovantes seront installées, comme des dispositifs de détecteurs de présence ou d’adaptabilité à la luminosité ambiante, des abris vélo à éclairage autonome ou encore un réseau wifi intégré à celui de l’éclairage public.

Dès la fin de l’année 2017, toutes les armoires doivent être en télégestion, pour un suivi à distance et en temps réel des consommations. Enfin, en cas de panne, un délai d’intervention de 2h maxi est requis pour le bien-être des habitants. En outre, ce contrat respecte la charte de l’éclairage durable et prévoit un recyclage de 93 % des déchets.

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