Sécurité à Nîmes : l’État renforce ses engagements auprès de la Ville
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Communiqué de presse
À l’occasion du déplacement de M. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, à Nîmes, vendredi 16 mai 2025, une table ronde a été organisée à l’Hôtel de Ville, réunissant Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, les élus municipaux, la directrice générale adjointe de la Police nationale (DGPN), le conseiller police du ministre, la procureure de la République, ainsi que des représentants du ministère de l’Intérieur. Au cœur des échanges : la situation sécuritaire de la ville et en particulier celle des quartiers prioritaires.
Au cœur des échanges : la situation sécuritaire de la ville et en particulier celle des quartiers prioritaires, marqués ces dernières années par une recrudescence des violences liées au trafic de drogue.
Des annonces fortes du ministre de l’Intérieur
Bruno Retailleau a dévoilé plusieurs mesures structurantes pour renforcer durablement la sécurité dans la ville :
- Relance du poste de police de Pissevin
Le projet de poste de police mutualisé, détruit par un incendie en 2023 dans la galerie Wagner – Trait d’Union, sera relancé. Cette structure réunira la Police nationale et la Police municipale. Sa nouvelle implantation sera décidée dans les prochaines semaines et bénéficiera d’un soutien financier de l’État. À plus long terme, un nouveau poste pérenne sera édifié dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU).
- Renforcement des effectifs de la Police nationale
- Recrutement de six enquêteurs dédiés au traitement des procédures pour accélérer les suites judiciaires.
- Treize policiers adjoints viennent déjà d'être recrutés et un nouveau recrutement local est en cours à hauteur de 30 postes et plus si le nombre de candidats le permet. Une action de communication pourrait être entreprise pour susciter des vocations d'ici la fin de l'année.
- Déploiement durable d’une Unité de force mobile (UFM)
Une UFM sera envoyée de façon régulière en tant que de besoin.
- Création d’une brigade des transports
Une brigade de sécurisation des transports en commun (BSTC) sera créée à la rentrée de septembre à partir de policiers adjoints et de réservistes (six dans un premier temps).
Une situation sécuritaire dégradée
Depuis 2001, les quartiers prioritaires de Nîmes ont connu une dégradation importante, alimentée par la paupérisation, la montée des communautarismes et un trafic de drogue devenu endémique. Règlements de compte, points de deal, intimidation : la ville, comme toute la France, fait face à une insécurité croissante. En août 2023, le décès tragique du jeune Fayed, victime collatérale d’une fusillade à Pissevin, avait bouleversé la ville et mis en lumière l’urgence d’agir.
Cette situation, régulièrement portée à la connaissance des gouvernements successifs, a conduit à la signature en 2024 d’un Contrat de sécurité intégrée (CSI) entre la Ville de Nîmes et l’État.
L’engagement constant de la Ville de Nîmes
Depuis plus de vingt ans, la municipalité agit pour la sécurité de ses habitants :
- 664 caméras de vidéoprotection déployées dans l’espace public (700 en 2026) ;
- Renforcement des effectifs de la Police municipale (de 74 agents en 2001 à 174 en 2025 et 200 en 2026) et modernisation de leurs équipements ;
- Création d’un hyperviseur pour la supervision en temps réel du territoire.
Ce sont près de 10 millions d’euros par an qui sont mobilisés par la Ville pour la sécurité, incluant les charges de personnel et les investissements. En parallèle, une stratégie de prévention pluriannuelle est menée dans le cadre du Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), en lien avec la justice, l’éducation, la police nationale, et le Département.
« Je me réjouis des annonces faites aujourd’hui par le ministre de l’Intérieur. Ces décisions viennent appuyer notre lutte contre l’insécurité, en particulier dans les quartiers les plus touchés par le banditisme, les trafics et les violences. Depuis plus de vingt ans, la Ville de Nîmes agit sans relâche pour protéger ses habitants : vidéoprotection, police municipale renforcée, investissements massifs. Avec le soutien de l’État avec le renouvellement urbain, nous avançons vers une ville plus sûre » affirme Jean Paul Fournier, maire de Nîmes.