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Le Castellum

Le Castellum, point d'arrivée de l'aqueduc de Nîmes, est un vestige rarissime. Pour alimenter la cité en eau, on construit au milieu du 1e s. après JC un aqueduc de 50 Km dont le Pont du Gard est un témoin prestigieux.

A partir de ce bassin circulaire de distribution d'eau, taillé dans le rocher (5.90m de diamètre, 1.40m de profondeur), des canalisations en plomb acheminaient l'eau vers les fontaines publiques et les différents quartiers de la cité. Cet apport supplémentaire en eau contribua à asseoir le prestige de Nîmes, à lui apporter confort et art de vivre à la romaine.


HISTOIRE DU SITE
La construction du castellum et du Pont du Gard, datée du milieu du Ier siècle ap.
J.-C., montre que la ville a continué à se développer après la forte impulsion de l'époque d'Auguste.
En complétant les basses eaux de la source de la Fontaine en période de sécheresse, il permettait d'assurer la sécurité de l'approvisionnement et facilitait l'évacuation des eaux usées de l'est de la ville.
On put ainsi édifier de nouveaux thermes entre le forum et la porte Auguste.
Certains tronçons de l'aqueduc abandonné furent réutilisés en caves, en citernes, voire en fosses d'aisances.
Le castellum était encore connu au 17ème siècle. Il fut semble-t-il remblayé lors de la construction de la citadelle en 1688 et ne fut redécouvert qu'en 1844 par un particulier qui entreprit aussitôt de le mettre au jour.
Connu par les textes, ce type d'édifice n'avait jamais été observé encore en Europe. Il fut racheté par la ville et l'Etat et classé monument historique.


FONCTIONNEMENT DU CASTELLUM AQUAE
A l'origine l'ensemble, limité par un mur recouvert d'enduits peints représentant une scène aquatique, était inclus dans un édifice carré à colonnade couvert de tuiles.
Les eaux en provenance de la source d'Eure, à Uzès, arrivaient obliquement dans le bassin par une ouverture presque carrée. Une vanne munie d'un cabestan permettait de régler le débit. Six trous carrés ménagés dans la dalle surplombant le canal permettaient à une grille d’arrêter d’éventuelles intrusions.
Des canalisations en plomb s'adaptaient aux dix orifices circulaires disposés en éventail visibles actuellement sur le mur du bassin. Regroupées par paires, elles étaient amenées par cinq conduits maçonnés, couverts de dalles vers les différents quartiers de la ville.
Le trop-plein partait vers le réseau d'égouts contribuant ainsi à l'assainissement de la ville.
On n'a pas trouvé de dispositif permettant de hiérarchiser la distribution de l'eau comme à Pompéi (d'abord les fontaines, puis les établissements publics enfin les particuliers). Par contre, on a retrouvé de nombreuses monnaies qui laissent supposer que l’édifice a pu jouer un rôle cultuel.

Situer le Castellum sur le plan

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