Conférence de l'École Antique de Nîmes - La Via Domitia

L’Ecole Antique se réjouit de pouvoir réunir trois personnes compétentes pour nous parler de la Via Domitia.

- Alain PEYRE, de 1985 à 1990, a été chargé de mission sur un projet de valorisation de la Via Domitia par le Directeur Régional des Affaires Culturelles, à l’initiative de Philippe LAMOUR, président du comité économique et social du Languedoc Roussillon.

- Christophe PELLECUER, archéologue, conservateur honoraire au Service Régional des Affaires Culturelles, connait bien ce sujet.

- Louri BERMOND, archéologue - DRAC, Occitanie/service régional de l’archéologie.

En activité à la DRAC, Louri Bermond, nous parlera de La voie Domitienne : entre théorie et matérialité.

Après la conquête de la péninsule Ibérique à la fin du IIIème siècle avant J.-C., les romains vont contrôler la circulation des biens et des personnes entre les provinces d'Espagne et l'Italie. Ils s'emparent de la Gaule méridionale, qui devient la Transalpine, plus tard la Narbonnaise. En -118, ils fondent la colonie de Narbonne et lancent la construction d’une grande voie terrestre, la voie Domitienne, plus ancien ouvrage romain en Gaule.

Les articles, les cartes et commentaires sur le sujet de la voie Domitienne sont légions, mais dès que l’on veut s’approcher de cet ouvrage pour en préciser ses contours, de nombreuses interrogations ou incertitudes demeurent. Le développement de l’archéologie ces dernières décennies a permis, non sans mal d’apporter de nouvelles connaissances sur cet ouvrage, tant dans les choix techniques de mise en œuvre de la voie que dans les aménagements associés. On pense aux aménagements de franchissements des cours d’eau mais aussi aux stations routières ou simples auberges qui jalonnent son tracé pour offrir le service aux voyageurs.

Loin d’être un ouvrage figé, la voie Domitienne connaît des dégradations à travers les siècles mais aussi des campagnes d’investissement qui pérennisent sa fonction jusqu’à son déclassement partiel ou total suivant les tronçons dans le réseau routier languedocien jusqu’à aujourd’hui.