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Les monuments romains



LE PATRIMOINE ROMAIN PRESENT PARTOUT EN VILLE

A l’intérieur d’une enceinte de 6km, construit sous Auguste, l’agglomération nîmoise connaît un important développement pendant le Haut Empire. Le territoire de la ville passe de 40ha à 220ha, de nouveaux quartiers se développent dans le Sud et à l’Est,  tandis que la colonie de droit latin, statut accordé par César pour récompenser la fidélité des Nîmois dans le conflit qui l’opposait à Pompée, ajoute le surnom sacré d’Auguste à son nom : elle devient ainsi la Colonia Augusta Nemausus.
La tour Magne, les portes de France et Auguste, la Maison Carrée, temple dédié au culte impérial sur le forum, le Castellum, point d’arrivée de l’aqueduc, dont on connaît surtout le Pont du Gard, et l’amphithéâtre (les Arènes) restent les principaux témoins de cet essor.
Le Nymphée et l’énigmatique temple de Diane, ruine romantique dans un cadre de verdure, qui faisaient partie d’un Augusteum, enclos dédié au culte impérial, sont intégrés dans les Jardins de la Fontaine, créés au XVIIIe siècle.
Les monuments romains de Nîmes surprennent toujours par leur état de conservation. Leur présence a fortement influencé l’architecture et l’urbanisme local et a contribué à créer très tôt chez les habitants une conscience particulière de leur valeur patrimoniale.
Le goût de l’antique s’exprime à travers de multiples signes: l’architecture du centre de la ville ne cesse, depuis le Moyen-âge, de citer les monuments romains. Des fragments de bas-reliefs antiques ont été inclus dans les façades des hôtels particuliers, les encadrements de portes sont soulignés de frises sculptées de rinceaux sur le modèle de la Maison Carrée durant tout le XVIIIe et le XIXe siècles. Le Colisée et le Carré d’Art, enfin, se réfèrent à la Romanité dans toute leur conception.

ROMANITE, IDENTITE URBAINE ET INSTITUTIONNELLE DE LA VILLE
Nîmes fut l'un des plus importants ateliers provinciaux de fabrication de monnaie.  Deux coins (pièces métalliques servant à frapper la monnaie) ont été retrouvés à l’occasion des fouilles de la Fontaine au 18ème siècle.
A l’époque d’Auguste, les ateliers monétaires nîmois frappèrent une monnaie originale : l’as “au crocodile”, en bronze. L’avers montre les bustes adossés d’Auguste et de son gendre et ami Agrippa. Au revers, un crocodile enchaîné à une palme symbolise la soumission de l’Egypte à Rome. Cette émission monétaire commémorait la victoire remportée par Octave (futur Auguste) et Agrippa sur Marc-Antoine et Cléopâtre lors de la bataille navale d’Actium en 31 av. J.-C.
A la Renaissance, cette monnaie, dont on retrouvait de nombreux exemplaires, suscita de nombreuses interrogations. On crut d’abord que l’animal représenté  était  une couleuvre,  interprétant mal  l’inscription COL. NEM. (col. pour couleuvre) au lieu de colonie nîmoise. A l’instigation de François Ier, grand admirateur de l’Antiquité, la ville de Nîmes adopta l’emblème du crocodile pour figurer sur ses armoiries.


  

Le clou de Nîmes en ville                        Le clou de Nîmes en logo

LE LOGO DE LA VILLE DE NIMES
Dans les années 1980, l'association Palmier/crocodile est réinterprétée par Philippe Starck. Présente partout dans la ville, l'illustration d'origine antique ne manque pas de piquer la curiosité des visiteurs. Le logo de la ville de Nîmes reprend ce même "clou" modernisé.

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